C’est un mot à la mode : le réseautage. Ou si vous préférez le networking. Mais à l’heure des réseaux sociaux et de leurs chimères, il faut redonner du corps et du sens à ce concept. Car réseauter, ce n’est pas avoir 1’000 likes sur Facebook et des followers sur Instagram, ni passer son temps dans des bars ou courir des mondanités futiles. C’est développer un réseau pertinent. Vous allez me dire : « J’ai un bon poste, depuis longtemps, ce genre de concept me barbe et je n’en ai pas besoin ». C’est bien le piège ! Croire que vous n’en avez pas besoin. Dans un marché de l’emploi en pleine mutation, où les carrières on l’a vu, si vous lisez ces posts, ont une durée de vie abrégée, estimée à 5 ans tous secteurs confondus, qui vous dit qu’un jour vous n’aurez pas besoin de passer le bon coup de fil à la bonne personne ?

 « Un réseau se travaille »

 Car le réseautage c’est construire le bon carnet d’adresses, en participant à plusieurs événements et à des manifestations professionnelles choisies. C’est avoir le sens du contact humain, le développer, l’entretenir. Et comprendre son importance ! Car au bout de dix ans de carrière, c’est de nos jours courant de se retrouver en recherche d’emploi. Que ce soit suite à un licenciement, une restructuration inévitable, ou par envie d’évoluer. Lorsque vous n’aurez plus votre poste et vos certitudes nourries par le confort d’une vie professionnelle sans heurts, comment comptez-vous vous y prendre ? Pourquoi certaines personnes se repositionnent-elles rapidement et d’autres pas ? Leur secret ? Le réseau. Or celui-ci est le fruit d’un investissement humain fait de patience. Un bon réseau se travaille et se construit sur la durée. Il se commence même sur les bancs de l’Université ! Chaque étape d’une vie nous mène à des rencontres. Il y a ceux qui les ignorent, ceux qui les cultivent, les entretiennent. Et un jour, on voit les fruits…

« Développer un réseau pertinent »

 Si vous avez vécu enfermé dans votre routine et vos compétences techniques, il est temps d’en sortir et développer vos compétences sociales. A quelles manifestations, quelles rencontres ou stages avez-vous participé récemment ? Avec qui avez-vous échangé ?

Avez-vous pris des cartes de visite ? Qu’en avez-vous fait ? Ecrivez-vous à vos contacts ? Leur proposez-vous d’aller boire un verre ? Echangez-vous des informations ?

Si vous ne le faites pas, pourquoi faudrait-il que vos contacts vous répondent le jour où vous serez en panne ? Un bon réseautage répond à un principe vieux comme le monde : il faut donner pour recevoir.

Enfin, le jour où on a besoin d’un job, ce n’est pas le système qui vous le fournira sur un plateau d’argent…Il suffit de voir le triste sort des chômeurs longue durée ou des quinquas surqualifiés qui sont laissés sur le carreau et auxquels les conseillers ne peuvent que répéter : « Sollicitez votre réseau ». Encore faut-il en avoir un ! Ceux qui s’en sortent le plus rapidement et le mieux sont ceux qui ont des contacts.

Ce sont les mêmes qui n’ont pas besoin de passer par les annonces car le marché de l’emploi est constitué de 20% d’annonces visibles et 80% de marché caché. Or, ce marché caché, celui des cadres et employés qui passent d’un poste à un autre de manière fluide, ne peut être connu et approché que de manière directe. Alors réseautez ! Réseautez !