Dans un monde qui bouge vite, où une véritable révolution technologique provoque des mutations à bien des niveaux et dans plusieurs secteurs, où des métiers disparaissent et d’autres apparaissent, le tout avec une espérance de vie qui rallonge considérablement dans des conditions toujours plus exceptionnelles, changer de métier n’est plus une option éventuelle, mais une certitude ! Plusieurs études montrent qu’il est normal d’avoir 3 à 5 métiers différents sur une vie professionnelle. Ces données sont générales, mais elles sont le reflet d’une réalité : l’époque où on gardait un métier toute une vie est révolue.

« Cette mutation profonde a des répercussions »

Les entreprises et les individus sont directement concernés. Pour les premières, l’urgence est de favoriser les formations continues, à l’interne ou à l’externe auprès d’organismes certifiés, et d’être à l’écoute des personnes qui manifestent le désir d’évoluer. Rejeter la personne qui demande à être formée sous prétexte que c’est cher, ou qu’elle peut déjà s’estimer heureuse d’avoir un poste est aussi obsolète que contre-productif. En effet, l’entreprise devient ainsi un frein pour elle-même puisqu’elle se contente de compétences prédéfinies, et qu’elle ne bouge pas aussi vite que la concurrence. Elle risque aussi de perdre des bons éléments qui vont rechercher des employeurs plus engagés, afin d’avoir une vie professionnelle en adéquation avec les changements en cours. Toujours plus de métiers évoluent rapidement, l’entreprise doit s’adapter et s’ouvrir aux formations supplémentaires de leur capital humain.  Sans compter que de nouveaux métiers sont apparus pour répondre à de nouveaux besoins. Plus les nouvelles technologies se développent plus ces nouveaux métiers vont suivre.

 « Aujourd’hui les acquis ne suffisent plus »

Pour l’individu, avec ou sans le soutien de l’entreprise, mettre à jour ou développer sa formation de base devient un enjeu capital. De quand date votre Diplôme ? Quelles ont été les évolutions/révolutions de votre secteur ces 10 dernières années ? Êtes-vous encore à la page ? De nos jours, il y a de multiples sources d’apprentissage. On est loin de l’époque où il n’y avait que les cours de comptabilité en dehors de son travail. Les sources de formations sont devenues diversifiées.  Avec le développement d’internet, on a accès à des cours universitaires, via les MOOC. Certains sont gratuits, d’autres payants. Bien sûr, il faut sélectionner, être cohérent et stratégique dans ses choix. Car c’est bien de stratégie qu’il s’agit : celle que l’individu met au point pour ne pas être dépassé par les mutations en cours. Aujourd’hui, on ne peut plus se contenter d’une seule formation, puis d’intégrer une entreprise et se dire qu’on va y rester jusqu’à la retraite. Ce schéma a explosé ! Et l’époque n’est pas à la fidélité, ni dans un sens, ni dans l’autre. Lorsque les licenciements tombent, la douleur de ceux qui perdent leur emploi va au-delà de la perspective du chômage, c’est souvent vécu comme une trahison. Or, il faut se prémunir, agir en amont, être flexible, saisir ou créer des opportunités, qu’elles soient au sein de l’entreprise ou ailleurs, et surtout ne pas laisser son CV prendre la poussière. Le monde bouge, l’âge de la retraite recule, alors soyez le moteur de votre évolution ! C’est la seule manière de continuer de travailler.