A un moment ou un autre de notre vie professionnelle, nous sommes portés à faire des bilans. Aimez-vous ce que vous faites ? A quoi ressemble votre parcours ? Quels ont été vos choix ? Les postes occupés ? Dans quelles entreprises ? Avez-vous été happés dans un secteur dès la fin de vos études ? Vous êtes-vous cherchés, en opérant plusieurs changements ? Cette analyse peut vous éclairer sur l’identité de votre parcours, et la suite à lui donner. Par exemple, le premier poste va souvent laisser une empreinte et orienter la suite de la carrière. De la même manière que l’on est marqué par ses parents, la première expérience professionnelle influence le choix des futures entreprises. Et cela va aussi influencer les recruteurs qui auront tendance à vous mettre une étiquette !

« Car un CV est toujours abordé avec une grille de lecture »

Et s’il est possible de passer d’un secteur à un autre, de changer de métier, ce qui sera toujours plus nécessaire dans un marché de l’emploi en mutation, il faut d’abord savoir ce que révèle notre parcours. Pour le rendre cohérent aux yeux d’un recruteur. En effet, c’est important de savoir présenter et valoriser nos choix, même les moins heureux ou les plus extrêmes, et de créer des liens entre chacun. En général, le premier poste permet de consolider les connaissances académiques. Il s’inscrit dans la suite logique des études. Il peut également révéler ce qu’on aime faire : plus on est jeune, plus les choix sont affectifs. Avec la maturité, en situation de crise ou de réorientation, se pencher sur le sens des débuts professionnels, peut donner des pistes et des réponses.

« Quel est votre type d’entreprise ?»

Il est également utile d’observer quels sont les noms et la nature des entreprises qui ont jalonné votre parcours. Elles vont donner une radiographie de vos aspirations, de votre vécu, de l’éventuelle répétition de schémas ou d’erreurs. Quels sont les cas de figure ? Etes-vous plutôt start-up, PME ou multinationale ? Dans une start-up, il y a peu de moyens, on peut assumer plusieurs casquettes, faire plusieurs jobs à la fois, s’occuper tour à tour de conception, d’achats, ou de logistique. La hiérarchie est plate. Et il y a parfois des déceptions, des faillites ou des burn-out. Avez-vous cumulé les expériences en start-up ? Pourquoi ? Qu’en avez-vous tiré ? Comment mettez-vous en avant vos acquis ? Sont-ils lisibles ?

Les PME sont en général établies, avec des postes relativement bien définis. Le système pyramidal est peu développé, le Chef d’entreprise est accessible, et les processus de décision sont rapides. Dans une PME, tout le monde se connaît. Le relationnel compte et il y en général une stabilité. Est-ce le type de structure que vous avez le plus pratiqué ? Est-ce celle qui vous convient ? Avec la multinationale, on est dans une structure complexe, avec de multiples niveaux de management, un PDG et une DG inaccessibles, des employés confinés dans leur secteur, et une concurrence rude. Si les moyens sont importants et s’il y des possibilités de monter les échelons, l’ambiance est plus impersonnelle, et les restructurations rapides.

Pourquoi faire ce tour d’horizon des débuts aux types d’entreprises ? Parce que c’est un moyen, au moment d’un bilan, de comprendre vos besoins et ce que dégage votre parcours, autrement dit son empreinte. La connaître, va vous permettre d’avancer, évoluer, et mieux communiquer avec les recruteurs.