VALORISONS LE TRAVAIL DES FEMMES !

L’élection d’Emmanuel Macron a fasciné le monde entier. Le plus jeune Président de la République française a surpris à plusieurs titres. Mais au-delà d’être brillant, bosseur, ambitieux et charismatique, au-delà de toute considération politique, il fascine aussi pour la place qu’il accorde aux femmes. La sienne d’abord qu’il a imposé contre vents et marées malgré leur grande différence d’âge et à laquelle il a d’emblée promis un rôle à l’Elysée refusant d’en faire une femme potiche, et puis par l’annonce de son gouvernement à la parité hommes-femmes mathématique. Car c’est bien ce que Macron nous rappelle : l’importance de la femme au travail et l’importance d’un traitement égal.

Le travail de la femme est-il reconnu à sa juste valeur ?

Nous connaissons, hélas, la réponse à cette question. Elle est négative malgré les combats, les progrès, les personnalités fortes qui se sont engagées politiquement et socialement pour faire évoluer les choses. Mais à ce stade, ce ne sont plus les femmes qui doivent se battre comme les féministes l’ont fait au XX ème Siècle ! Ce sont les hommes qui doivent évoluer. Ceux qui ne donnent pas de travail aux femmes dès 45 ans, ceux qui ne leur donnent pas de poste à responsabilité, ceux qui empêchent leur évolution dans l’entreprise sont encore trop nombreux. Ces tristes personnages loin de la modernité et du dynamisme symbolisés par Macron retardent l’évolution des femmes et celle du monde du travail. Car dans une entreprise la femme a un rôle à jouer autre que secrétaire ou réceptionniste. Aujourd’hui, les femmes ont des formations équivalentes à celles des hommes, parfois supérieures. Elles investissent des métiers dits masculins avec engagement et il est temps de les valoriser. Car le machisme professionnel est encore vif. Les progrès à faire restent nombreux, pas seulement pour l’égalité salariale, mais aussi pour la considération et l’écoute.

Les femmes cumulent les rôles

La situation des femmes en Suisse, si elle est meilleure que dans certains pays, n’est encore pas si bonne. Lorsqu’elles se consacrent à leur carrière, elles sont culpabilisées, par leur mari, leur famille, leurs proches, débordées, tiraillées entre travail et vie familiale, discriminées du fait de leur maternité, soumises à un travail précaire et donc à une petite retraite. L’égalité salariale est encore loin d’être une réalité. Et on oublie que la femme qui reste à la maison pour s’occuper de ses enfants est à la fois nounou, gouvernante, cuisinière, blanchisseuse, repasseuse, répétitrice, autant de jobs cumulés. Le travail des femmes à la maison n’est pas une nouveauté et c’est une réalité non salariée ! Si en plus, elle travaille, imaginez ! Quel cadre masculin fait-il tout cela ? Vous en connaissez ? Combien d’hommes pris par leur carrière refusent de s’occuper des tâches ménagères ou sont perdus quand leur femme s’en va ? C’est ainsi de multiples fonctions et rôles qui pèsent sur les épaules des femmes. Certains en profitent pour y trouver l’excuse destinée à freiner l’évolution professionnelle des femmes. Alors, il faudrait inventer l’Oscar de l’employeur moderne, celui qui en plus d’un contrat de qualité saurait offrir une prime spéciale aux épouses et mères qui font carrière…